Résister en transmettant
Germaine Tillion étudie le camps avec ses yeux d'ethnologue ; elle comprend alors très rapidement le fonctionnement de celui-ci avec ses outils scientifiques qu'elle a développé et mis au point lors de ses études ou de ses propres observations de terrain en Algérie dans les années 30. Elle décortique alors le système afin d'en comprendre les rouages comme un de ses nombreux sujets d'étude. Elle prend des notes, souvent mentales et construits des "règles" à suivre pour éviter les dangers du camp par exemple.
On voit par exemple, avec le document ci-contre, une "carte mentale" du temps de de la déportation, m'étude très poussée des différents parcours de certaines de ses camarades du camp. Ce document manuscrit et très élaboré servira à la rédaction du livre Ravensbrück publié en 1946.
Geneviève de Gaulle raconte que quand elle a connu Germaine Tillion, très rapidement cette dernière à transmis ces informations ; elle a donné à ses compagnes d'infortune ces informations. Geneviève explique qu'alors, il est plus facile de résister car elles savent ce qu'est le camp, et qu'avec cette connaissance transmise, elle peuvent lutter contre un "ennemi" connu qui n'a pas de secret pour elle. Ce qui écrase c'est l'inconnu. La liberté, c'est le savoir.